Les pays africains s’unissent pour transmettre les messages sur le droit à la vaccination
Kinshasa, le 30 avril 2013. Du 22 au 28 avril 2013, la République Démocratique du Congo, à l’instar de nombreux autres pays africains, a célébré la 3èmeédition de la Semaine africaine de la Vaccination autour du thème : « Sauvons des vies. Prévenons les infirmités. Vaccinons!”
A cette occasion, Dr Félix Kabange Numbi Mukwampa, Ministre de la Santé Publique de la RDC, s’est exprimé en ces termes : « La célébration de la Semaine africaine de la Vaccination est pour moi une excellente opportunité pour inviter tous les Congolais à prendre conscience de l'importance de la vaccination comme moyen par excellence, parmi tant d'autres, d'assurer l'avenir de notre pays. La vaccination des enfants permet d'élever des cohortes d'enfants bien protégés, spécifiquement contre les maladies évitables par la vaccination, qui pourront ainsi travailler et contribuer effectivement à l'émergence de la RDC.»
Plusieurs activités de plaidoyer et d’information ont été organisées dans toutes les 11 provinces du pays pour marquer cet événement : des campagnes de vaccination de qualité, la retransmission par les radios, d’émissions participatives sur l’importance de la vaccination. Par ailleurs, les sociétés de téléphonie cellulaire vont collaborer dans la transmission des messages sur la vaccination en vue de contribuer à mobiliser les communautés en faveur de la vaccination.
Des progrès sont constatés dans le domaine de la réduction de la mortalité infantile en RDC. Entre 2001 et 2010, le taux de mortalité des enfants de 0 à cinq ans est passé de 213 à 158 pour mille naissances (MICS 2010). Grâce à un partenariat stratégique entre le Gouvernement congolais et ses partenaires du secteur santé, la vaccination de routine de même que les campagnes de masse ont permis d’atteindre des résultats encourageants, pour les maladies évitables par la vaccination, telles que la diphtérie, la coqueluche et le tétanos. A cet égard, il convient aussi de souligner qu’aucun cas de poliovirus sauvage n’a été notifié en RDC depuis décembre 2011.
A côté de ces performances positives obtenues des défis demeurent. 600.000 enfants de moins de cinq ans ne sont pas vaccinés à la troisième dose de vaccin Pentavalent, protégeant contre la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, l’hémophilus du type B et l’hépatite B. Des disparités existent dans les couvertures vaccinales entre les provinces, entre les Zones de santé, souvent au détriment des populations les plus pauvres.
Selon le Dr Joseph W. Caboré, Représentant de l’OMS, « Lorsqu’une famille célèbre dans la joie la naissance d’un enfant, c’est dans l’espoir de le voir grandir en bonne santé et s’épanouir, et non pour le voir mourir précocement, surtout de maladies pourtant évitables par la vaccination. L’OMS formule le vœu de voir le gouvernement de la RDC et les autres parties prenantes, maintenir un engagement ferme et durable en faveur de la vaccination, en vue de contribuer à la concrétisation de la vision de la Décennie mondiale de la vaccination (2011–2020), qui est celle d’un monde dans lequel aucun individu et aucune communauté ne ploie sous le fardeau des maladies évitables par la vaccination. »
Lors du lancement de la Semaine Africaine de la Vaccination, la Représentante de l’UNICEF en RDC, Madame Barbara Bentein, a notamment déclaré : « La vaccination est l'une des mesures de santé publique les plus efficaces. De récentes études ont démontré que l'administration de vaccins à grande échelle dans 72 des pays les plus pauvres pourrait sauver 6,4 millions de vies, et éviter une dépense de 6,2 millions de dollars en coûts de traitement ; et de 145 millions de dollars en pertes de productivité, entre 2011 et 2020 . Pour tirer le meilleur bénéfice de cette opportunité en RDC nous devons assurer que chaque enfant soit vacciné, partout et toujours. »
Les partenaires du secteur santé s’engagent à déployer davantage d’efforts dans le cadre du Plan d’accélération de réduction de la mortalité infantile et maternelle adopté par le Gouvernement de la RDC, afin de mettre à la disposition des familles, même dans les endroits d’accès difficile, des interventions et des médicaments essentiels à haut impact sur la mortalité.