1. Résumé exécutif
L’étude des marchés vise à collecter des données liées au fonctionnement des marchés dans les provinces du Nord et Sud Ubangi, en République Démocratique du Congo afin de les mettre à disposition des décideurs. De manière spécifique, l’étude des marchés vise à comprendre le comportement des marchés et à relever et analyser la disponibilité et l’accessibilité des populations aux produits alimentaires à travers les marchés.
Les marchés ont-ils la capacité de répondre à une augmentation d’au moins 25pourcent de la demande ?
• La production céréalière brute (riz et maïs) de la campagne agricole B 2015/2016 est estimée à environ 375 000 tonnes dans la province du Nord Ubangi ; dont 261 000 tonnes de maïs. Elle est en hausse de 118 pourcent par rapport à la moyenne des trois dernières années. De plus, la production brute de manioc est estimée à 8,8 millions de tonnes, soit une hausse significative par rapport à la moyenne des trois dernières années. Les données sur la production agricole ne sont pas disponibles pour la province du Sud Ubangi.
• Dans le Nord Ubangi, en 2015, la production céréalière brute (riz et maïs) procure en moyenne 1383 Kcal par personne par jour contre 713,60 Kcal par personne par jour en 2012.
• La superficie moyenne emblavée par ménage est de 7,4 ha au Sud Ubangi contre 3,8 ha au Nord Ubangi. La superficie agricole utile connu d’augmenter dans les deux provinces en raison de l’augmentation des ménages agricoles.
• Les discussions avec les commerçants indiquent qu’une gamme variée de produits alimentaires est disponible sur les marchés visités, mais pas toujours en toute saison. En cette période de fin des récoltes, les stocks alimentaires des ménages et des commerçants sont importants. En moyenne, le stock journalier des ménages est estimé à 29 kg et 84 Kg respectivement dans le Nord et le Sud Ubangi. Chez les commerçants, le stock alimentaire est d’environ 24 tonnes au Nord Ubangi contre 100 tonnes dans le Sud Ubangi. Les stocks commerçants dureront 1 à 2 mois selon la catégorie de commerçants et le territoire.
• Chaque commerçant peut doubler cette offre si besoin. Dans tous les territoires, la vaste majorité des commerçants peuvent répondre à une hausse d’au moins 25 pourcent de la demande. Pour tout type de produits, l’analyse confirme une capacité importante des commerçants à répondre à une hausse de la demande. Par exemple, plus de 80 pourcent des vendeurs de céréales et de tubercules peuvent répondre à une hausse de 25 pourcent de la demande. Les commerçants disposent également d’un stock financier important.