Cette formation de 10 jours regroupe 21 formateurs dont 17 nationaux et 4 internationaux en plus de 35 formateurs. Elle consiste à la validation des modules qui consistera à la formation des équipes de riposte contre les épidémies dont Ebola en RDC et en Afrique de l’Ouest. Ainsi formées, ces équipes de formateurs seront envoyées en Sierra-Leone, Guinée et au Liberia. Ces équipes multidisciplinaires comprendront notamment des épidémiologistes, laborantins, pharmaciens, data managers, hygiénistes, psychologues cliniciens.
Pour le ministre de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi qui a ouvert cette formation hier dans la salle de conférence de l’Unicef, la menace d’Ebola n’a jamais aussi été forte comme aujourd’hui dans tous les pays du monde. Bien que la RDC soit en train de gérer son épidémie, il faut savoir, fait –il remarquer, que le pays est sous la menace d’un cas d’importation de la maladie à partir de l’Afrique de l’ouest. Il faut donc agir et le plus vite que possible pour prévenir cette épidémie. Car, selon lui, un cas d’Ebola à Kinshasa serait grave, il faut des vrais ressources humaines bine formées pour pouvoir riposter. « Il faut donc former pour avoir des équipes prêtes à intervenir à tout moment ».
Aux participants, le ministre de la Santé publique s’est adressé en ces termes : « vous avez été choisis parmi des centaines. Nous vous avons choisi pour votre compétence et expérience. C’est donc un grand moment des sacrifices pour vous parce que vous devez réfléchir pour valider les modules de formation de riposte d’Ebola. Si on peut sauver une vie supplémentaire, nous aurons rendu service à l’humanité ».
Renforcer les capacités du système de santé
A en entendre la représentante de l’Unicef, Barbara Beinten, cette formation servira « à renforcer les capacités du système de santé pour faire face à d’autres épidémies ». Tout en saluant les progrès accomplis dans la lutte contre la maladie à virus Ebola à Djera dans la province de l’Equateur, la représentante de l’Unicef laisse entendre qu’il faut continuer à maintenir la surveillance. « Il ya une autre menace en Ouganda avec la fièvre hémorragique de Marburg, je sais que vos équipes sont en alerte, il faut maintenir cet élan dans la surveillance.»
De son coté, le représentant de l’Oms en RDC, le Dr Joseph Caboré note qu’en matière d’Ebola, la RDC a une expérience en terme de nombre d’épidémies gérées efficacement. Cette expérience, dit-il, nous devons la lier aux atouts que nous devons capitaliser tels que les atouts historiques car il ya des hommes et des femmes qui ont été infectés et affectés par cette épidémie et qui ont survécu et peuvent aujourd’hui en témoigner. Le deuxième atout est technique. A ce sujet, le représentant de l’Oms souligne que la RDC peut se vanter d’être le seul pays à avoir cette expérience.
Néanmoins, reconnait le Dr Joseph Caboré Ebola est un défi. Il faut pour lutter contre cette épidémie réunir trois qualités à savoir être pro actif, avoir de la rigueur et de la discipline et ne jamais paniquer.
Blandine Lusimana T.